Prévenir les risques ? Une évidence !

Première cause de maladie professionnelle en France, les troubles musculosquelettiques (TMS) touchent de nombreuses entreprises de tous secteurs d’activité. Plus de 2 millions de personnes en France sont surexposées à des risques de lombalgie dans leur travail quotidien.

 

Depuis sa création en 2008 à Beaupréau-en-Mauges (49), DAUCALIS, 30 collaborateurs dont 6 apprentis en formation, défend une vision novatrice de la menuiserie, alliant le respect de la tradition et l’audace de l’innovation. L'entreprise possède plus de 20 qualifications (certificats de conformité, tests et avis de chantiers) et a obtenu, en 2023, le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Préserver les plus beaux bâtiments de notre patrimoine en créant des menuiseries bois fidèles à leur passé et dignes des exigences techniques d’aujourd’hui : telle est l’essence de cette entreprise qui doit mener à bien des chantiers exceptionnels, tant du point des ouvrages attendus que des contraintes d’intervention sur des sites généralement occupés et ultra-sécurisés. Mais comment fabriquer et poser des menuiseries de plus de 2,50 mètres de hauteur, incluant des vantaux pesant jusqu’à 250 kg chacun, en assurant non seulement une très haute qualité de réalisation mais également la santé et la sécurité de ses salariés ?  

 

Face aux défis qu’impliquent ces chantiers d’exception, comportant la fabrication et la pose de menuiseries monumentales, et pour soulager ses équipes dans leur travail du quotidien, DAUCALIS investit dans l’achat d’exosquelettes et d’équipements d’aide à la manutention. « Les ouvrages que nous réalisons sont de plus en plus lourds, on a des collaborateurs très compétents et nous voulons les préserver…» explique Christophe GABORIAU (lire plus loin).  En effet, certaines réalisations sont très lourdes et de grande taille, comme des fenêtres pouvant aller jusqu’à 2,50 mètres de hauteur avec des vantaux pouvant peser jusqu’à 250 kg chacun ! L’objectif est donc de lutter contre le risque de troubles musculosquelettiques (TMS) pour garantir aux collaborateurs des conditions d’exercice à la hauteur de la rareté de leur niveau de compétences. Pour y parvenir, l’entreprise a identifié deux axes d’amélioration : la pose des vitrages en atelier et la pose des menuiseries sur chantier. 

Christophe Gaboriau : La reconnaissance de notre savoir-faire nous conduit à réaliser des chantiers hors-normes. Pour intervenir à des étages supérieurs, nous effectuons depuis toujours, dès que cela est nécessaire et possible, l’approvisionnement de nos menuiseries par grutage – avec une grue araignée ou un camion grue – afin de limiter le port de charge manuel. Mais, avec l’exigence attendue des projets qui nous sont confiés, alliant la tradition du bois et des performances techniques rares, nous sommes amenés à réaliser des ouvrages de plus en plus lourds. Le poids moyen de nos vantaux installés sur site est de 120 kg et cela peut aller jusqu’à 250 kg par vantail pour des menuiseries monumentales. Nous nous devons de prendre en compte ces évolutions de charge et de contrainte physique pour protéger la santé de nos collaborateurs et améliorer leurs conditions de travail.  

 

C.G : En vitrerie, la manutention des verres et des ouvrants vitrés est de plus en plus compliquée du fait du poids des verres techniques (jusqu’à 150kg le volume). De plus, la réalisation des solins silicone et du nettoyage des vitrages nécessite une position penchée vers l’avant, une posture contraignante pour le dos. En pose, nos compagnons doivent installer des menuiseries à la fois difficiles et délicates à manipuler. Au-delà de leurs dimensions et de leurs poids, les finitions de nos menuiseries sont généralement réalisées en atelier pour répondre aux contraintes d’un site occupé avec un temps d’intervention optimisé ; face à l'exigence du soin attendu, il est donc essentiel de soulager l'effort !

 

C.G : Prévenir les risques pour la santé et améliorer la qualité de vie au travail est plus qu’un enjeu pour notre entreprise c’est une évidence ! Après plusieurs essais, et en concertation avec nos collaborateurs, nous avons choisi d’investir dans différentes solutions d’aide à la manutention, adaptées à chaque problématique identifiée. Suite à cette première phase d’investissement, d’un montant total de 42 750 €, nous prévoyons d’ores et déjà l’acquisition de deux exosquelettes supplémentaires pour équiper une deuxième équipe de pose. 

De l’atelier vitrerie à la pose des menuiseries finies sur site : des solutions pour chaque situation d’exposition :