Dernière mise à jour le : 05/09/2024
En 2012, l’Office du tourisme et des congrès de Paris (OTCP) a mis sur pied sa « Charte hébergement durable ». Les hôteliers signataires s’engagent sur divers points : réduire leurs consommations, valoriser leurs déchets, réaliser des achats éco-responsables…
Le Qualys-Hôtel Carlton’s, installé dans le 9e arrondissement de la capitale, en fait partie. A partir d’une approche environnementale, cet établissement quatre étoiles s’est engagé en faveur de l’amélioration des conditions de travail de ses salariés, en particulier de ses femmes de chambre.
Agir Mag : Quelle passerelle entre développement durable et qualité de vie au travail ?
Marie-Victoire Lesur : La Charte pour un hébergement durable de l’OTCP, dans laquelle nous sommes engagés, propose un accompagnement sur les trois piliers environnemental, économique et sociétal. Nous avons commencé à travailler sur la réduction des consommations et la maîtrise des énergies. Nous avons installé des ampoules basse consommation, des réducteurs de débit, du double vitrage, et aussi des chariots plus légers, des balais télescopiques pour les femmes de chambre ainsi que des distributeurs de nettoyants écologiques.
Ce système évite le contact des produits avec la peau et facilite les opérations de nettoyage. Il prouve que les avancées environnementales induisent souvent des améliorations d’ordre social.
Agir Mag : Comment avez-vous abordé la question de la pénibilité ?
M.-V. L. : Depuis 2012, nous rencontrons une fois par mois l’OTCP, afin d’échanger sur des thématiques précises avec des experts, des consultants et d’autres hôteliers engagés dans le programme. Dans ce cadre, un intervenant de la Caisse régionale d’assurance maladie Ile-de-France (Cramif) nous a sensibilisés à la pénibilité au travail, à ce qui pouvait être fait concrètement pour la réduire, et avec quel budget.
Cela nous a notamment permis d’envisager l’installation et le financement du système Fixacouette® (lire encadré). Il équipe toutes nos literies depuis fin 2013.
Agir Mag : Comment avez-vous accompagné vos salariés dans ces changements ?
M.-V. L. : Il s’agit d’un travail de longue haleine ! Le système Fixacouette® est très simple d’utilisation, garantit moins de gestes et moins de fatigue, avec un rendu impeccable. Mais il implique un changement d’habitude de travail. Le gain de confort et d’efficacité n’est pas forcément immédiat. Nous avons accueilli à plusieurs reprises le créateur du Fixacouette® pour des démonstrations devant les femmes de chambre.
Nous les avons par ailleurs beaucoup rassurées sur le fait que ce système n’était pas mis en place pour qu’elles travaillent plus vite, mais dans de meilleures conditions. Ce nouvel équipement s’inscrit dans un projet global, dans lequel nous essayons d’impliquer au maximum le personnel, aussi bien en amont qu’en aval. Nous avons transformé les contraintes réglementaires en projet d’entreprise où protéger la nature et protéger l’humain sont remis au cœur de notre métier d’hôtelier.
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Un développement qui répond à l'engagement durable de l'entreprise dans l'amélioration de ses pratiques sociales, économiques et environnementales...
