Rester au top en hiver !

Les maux durant l’hiver sont nombreux. Les virus apprécient le froid et si le rhume hivernal est quasiment de rigueur, d’autres symptômes ne doivent pas être minimisés : stress, fatigue, troubles du sommeil, aggravation de certaines maladies chroniques…

Interview
Dr. Alain Batarec, Médecin généraliste

Agir Mag : Notre organisme est-il mis à rude épreuve durant l’hiver ?
Alain Batarec : Le froid diminue les défenses immunitaires au niveau de l’appareil respiratoire. Par ailleurs, en période hivernale, nous vivons dans des lieux confinés, ce qui favorise la concentration des microbes et la contagion. Le froid provoque aussi une diminution du diamètre des vaisseaux sanguins, une hypertension artérielle et une augmentation de la viscosité du sang qui favorise les thromboses. La lumière, quant à elle, est essentielle pour réguler nos rythmes biologiques, faire le plein d’énergie et combattre le stress : les journées plus courtes en hiver et le soleil plus rare agissent défavorablement sur notre moral.

Agir Mag : Quelles sont les principales pathologies hivernales ?
A.B : Ce sont tout d’abord celles de type infectieux, du banal rhume à la pneumonie, sans oublier la fameuse grippe qui peut avoir des conséquences graves, d’où l’intérêt des campagnes de vaccination. Les effets du froid sur le système cardio-vasculaire entraînent un risque accru d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux. Les engelures et gelures des extrémités du corps touchent particulièrement les personnes présentant des problèmes circulatoires. L’hypothermie (refroidissement de la température interne du corps en dessous de 35°C.) entraîne des pathologies graves pouvant conduire à la mort. Citons également les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, provoquée par l'usage d'un appareil de chauffage déficient, qui est une urgence médicale en raison du risque vital… Et les chutes, liées aux intempéries (verglas ou  neige) qui augmentent le nombre de fractures, notamment chez les personnes âgées.

Agir Mag : On constate également des cas de « dépression saisonnière »…
A.B : Environ une personne sur cinq serait victime d’un « coup de blues » dès l’apparition des premiers frimas. Tristesse, irritabilité, troubles du sommeil et de l’appétit apparaissent en automne et disparaissent au printemps. Outre les traitements classiques, la luminothérapie apporte un réel bienfait : l’exposition 30 minutes par jour devant une lampe spéciale permet de compenser le manque de lumière. Alors, si le moral baisse sérieusement, il faut consulter son médecin !