Dernière mise à jour le : 02/09/2025
En 2010, les salariés français ont une intensité du travail équivalente à la moyenne des 27 pays de l’Union européenne.
Cependant, dans le cadre de leur travail, ils sont plus fréquemment exposés à un manque d’autonomie, à des exigences émotionnelles et à des conflits de valeurs. Pour 21% d’entre eux les horaires de travail s’accordent mal avec les engagements sociaux et familiaux contrairement aux salariés d’Europe du Nord. Ou encore, il est difficile pour 45% des salariés de l’hexagone de prendre une ou deux heures sur leur temps de travail pour régler des problèmes personnels, contre 15% en Suède ou aux Pays-Bas. Quant aux rapports sociaux, notamment avec la hiérarchie, ils sont moins aisés : près de 20 % des salariés déclarent n’être jamais ou rarement soutenus par leur supérieur contre 6 % en Irlande, mais 30 % en Allemagne…
Dares
En France, aujourd’hui, une personne en âge de travailler sur quatre vit avec une maladie chronique évolutive (diabète, insuffisance cardiaque, sclérose en plaques, lymphome, bronchopneumopathie chronique obstructive, endométriose, insuffisance rénale, certains cancers, troubles psychiques, etc.). Dans un contexte de vieillissement de la population active et de recul de l’âge de départ à la retraite, concilier santé et emploi devient un enjeu majeur !
En effet, ces pathologies de longue durée, évolutives, invisibles ou non, peuvent impacter durablement la vie professionnelle (fatigue, traitements lourds, réorganisations du quotidien…), générer des incapacités, voire des complications graves. Pour autant, de nombreuses personnes souhaitent et peuvent continuer à travailler, à condition d’être soutenues, écoutées, intégrées. L’entreprise a un rôle clé à jouer dans cette dynamique de maintien en emploi.
À travers la parole d’experts et des réalités vécues, nous interrogeons les leviers co ...
AGIR Magazine
n°120