Dernière mise à jour le : 26/05/2025
La journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, est placée sous le signe de ces risques chimiques, qui souvent se cumulent pour former des cocktails très nocifs.
Dans un récent rapport, l'Organisation internationale du travail (OIT) relève que "les produits chimiques posent un problème potentiel dans tous les types d'emploi", des salons de coiffure (méthacrylate de méthyle) aux chantiers (amiante, diluants et autres vapeurs de soudage) en passant par le secteur du nettoyage. "Même dans les bureaux, le personnel est exposé aux particules de toner et autres produits similaires", souligne l'OIT, soulignant que l'exposition à certains de ces produits peut provoquer des cancers des années après. L'OIT avance le chiffre de 4,9 millions de morts dans le monde en 2004 (8,3% du total) directement imputables aux produits chimiques (au travail ou ailleurs). En France, selon le ministère du Travail, 10% des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes, ont été exposés à au moins un cancérogène au cours de la dernière semaine travaillée (enquête Sumer 2009-2010).
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118