Dernière mise à jour le : 26/05/2025
Si le nombre d'accidents de travail a baissé de 13,8% entre 2001 et 2012, leur nombre a "nettement" augmenté chez les femmes...
En regardant par sexe, les inégalités sont criantes avec une hausse de 20,3% pour les femmes et une baisse de 23,3% pour les hommes. Par secteur, le BTP et les industries des transports, eau, gaz et électricité comptabilisent le plus d'accidents de travail pour les hommes. Du côté des femmes, les services de santé, le nettoyage, le travail temporaire et les services, commerce et industries de l'alimentation sont en tête. Pour l'Anact, l'exposition aux risques des femmes peut notamment avoir été sous-estimée dans certains métiers à prédominance féminine longtemps considérés comme "légers" par rapport à des métiers masculins "lourds" comme le BTP ou l'industrie. L'agence relève que "les politiques de santé et sécurité au travail pourraient mobiliser ce regard « genré » pour progresser dans la prévention" et notamment l'orienter dans certains secteurs.
ANACT
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118