Dernière mise à jour le : 23/06/2025
L'Anses a publié un état des lieux sur la question des risques sanitaires liés aux activités des sapeurs-pompiers et fait le point sur les mesures de prévention.
En France, 248 000 sapeurs-pompiers - en majorité des volontaires, puis des professionnels et des militaires - interviennent principalement pour des opérations de secours aux victimes, mais également la lutte contre les incendies, les accidents de circulation, etc. Ils sont notamment exposés à l'inhalation de fumées toxiques ; aux contraintes physiques ; aux virus, bactéries ou moisissures ; ou encore au bruit, aux températures et pressions extrêmes, aux violences et au travail en horaires décalés.
L'Anses préconise une meilleure prise en compte des risques chimiques, notamment en dehors de la phase active de lutte contre l'incendie, ainsi que des contraintes organisationnelles et psychosociales. Beaucoup de pompiers qui s'engagent avant tout pour la lutte contre l'incendie vivent mal la réalité du terrain. Pour y remédier, l'information lors du recrutement et l'organisation au sein des services départementaux d'incendie et de secours pourraient être améliorées. Enfin, l'Agence souligne l'intérêt de centraliser les données de surveillance de santé et de poursuivre le suivi médical des sapeurs-pompiers après la cessation de leur activité.
L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) identifie l’exposition aux rayonnements ultraviolets (UV) solaires comme le principal facteur de risque cancérogène en milieu professionnel en Europe. Selon les résultats de l’enquête qu’elle a menée en 2023, intitulée Workers’ Exposure Survey – WES (lire encadré), plus d’un travailleur sur cinq est concerné, notamment dans les secteurs du BTP, de l’agriculture, des services d’urgence et des transports.
Le changement climatique aggrave cette situation en augmentant la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur, en réduisant la nébulosité et en amplifiant l’exposition aux UV. Ces conditions entraînent des risques accrus de coups de soleil, de cancers cutanés tels que les carcinomes et, plus graves, les mélanomes, mais aussi des atteintes de cataracte et de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).Â
Face à ces enjeux, les acteurs institutionnels de la prévention, comme l’EU-OSHA ou lâ ...
AGIR Magazine
n°119